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Notre vie sans toi

25 juillet 2012

Pfffff

Chaque année 200 000 avortements sont pratiqués en France, dixit mon ami wiki. Soit 547 par jour... Et moi qui te désire tant... 547 / jour... Je comprends les raisons qui menent a l'IVG, mais ca ne rend pas ces statistiques plus justes...
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24 juillet 2012

Depuis le commencement...

Il faut partir de quelque part pour arriver où nous sommes. Pour ma part, je pars pas de loin, un petit village, bien caché, où les gens passent mais ne restents pas vraiment. St-Juste/Erve. Personne ne connait.

Internet m'a fait partir : un homme, l'Homme, rencontré sur un site dédié... Des conversations de plus en plus longues. De plus en plus souvent. De plus en plus intime. Il est pris. Pas moi. Il la quittera, en partie pour moi. J'aime à penser que ce n'est pas entièrement ma faute...

Arrivée ici... il y a 5 ans et quelques mois. Installée chez lui. Puis chez nous. Peu de disputes. Un crash en 2011. On reprends tout et on recommence. On pardonne les écarts. Mes écarts, ses erreurs. On pardonne, on oublie pas. Personne n'oublie jamais rien. Mais on occulte un peu.

Et voici où nous en sommes : au plus beau projet de notre vie : toi.

Alors voilà un mois : rendez-vous, à deux, chez un médecin inconnu. 5 ordonnances et 10 minutes plus tards, nous voici ressortis. Ces ordonnances, comme la promesse de ta venue. La promesse que notre projet verra le jour. Viendra au monde.

Un mois a passé. 4 ordonnances effectuées, dont l'une pour un médicament : Duphaston.

10 jours, matin et soir.

Une toute petite pilulle blanche, promesse, elle aussi, d'améliorations. On verra. Il faut que je fasse une prise de sang.

La dernière faite me donne des précisions sur ce qui a pu causer ton absence ces deux dernières années. La prochaine est tout aussi déterminante.

Des nouvelles de l'Amie hier. Elle semble me demander comment je vais, pour la forme. Enfin... heureusement que l'Homme est là.

 

20 juillet 2012

Dans ma tête...

J'ai besoin de te parler.

Tu n'existes pas encore, tu n'es pas même conçu, à l'heure où j'écris ces mots.

Je me sens seule. Besoin d'écrire, d'exorciser ce que je ressens.

Je me sens un peu seule. L'impression de n'avoir personne à qui parler. Alors, comme souvent je vogue sur le net.

Comme toujours même. Comme souvent, je passe de blog "d'essayeuses", en site "médicaux", de récits de femmes infertiles à ceux de femmes enceintes.
Les un comme les autres entretiennent mon mal-être. Je le sais. Alors, je finis par regarder la télé. Mais je continue de penser.

Je pense à toi. Comme à chaque instant. A toi qui n'existe pas. A toi qui tarde à nous rejoindre. A toi que nous espérons tant. A toi que je voudrais tant avoir dans mes bras.

Je pense à lui, l'Homme de ma vie. Celui qui m'aime et que j'aime tant et tant. Celui qui m'apaise lorsqu'il me fait un calîn. Celui qui est si doux et patient avec moi. Mais qui attends de moi que je lui dise quand ça ne va pas. Je ne peux pas, je n'en ai pas le courage, pas la force. Je ne veux pas qu'il déprime, sinon je ne tiendrais pas. Il ne doit pas savoir ce que j'ai en tête, si anodin que cela puisse être. Cela lui ferait de la peine. Je ne veux pas.

Je pense à elle, ma maman. Celle qui m'a conçue, aimé, qui me rassure du mieux qu'elle le peux. Celle à qui je dit tout... sauf l'essentiel. Celle qui sait l'évolution de mes analyses mais qui ne connait pas mon état d'esprit. 

Je pense à elle, l'Amie. Celle que j'aime et pour qui je suis là dans les mauvais comme les bons moments. Celle à qui je ne parle pas de tout ça, car je ne veux plus entendre les banalités qu'elle me réponds. "Ca ira", "ça viendra", "soit patiente", "n'y pense plus"... Je veux entendre autre chose... mais je ne sais pas ce que c'est. Autre chose. 

Je pense à lui, l'Ami. Celui en qui j'ai le plus confiance, après l'Homme, celui à qui je dit tout... Tout sauf ça. Il comprendrait, écouterait... mais je ne peux pas... Trop pudique peut-être. Mais je ne peux pas. 

Je pense à moi, aussi. Je me demande où je vais trouver le courage de vivre tout ça, cette attente, ces examens si intrusifs et impudiques, ces résultats... pas toujours bons. Je ne sais pas où je vais trouver la force de supporter ces mauvaises nouvelles qui ne manqueront pas d'arriver. Je suis pessimiste... c'est moi, je suis comme ça... et en même temps si pleine d'espoirs !

J'ai si peur.

Peur que tu ne viennes jamais nous rejoindre. Peur de ne pas supporter. Peur de ne jamais "pouponner", comme le dit mamie.


C5 - J30... Des chiffres, des lettres, cela ne veut rien dire à priori... mais cela signifie tant... C5... le début d'une longue attente. J 30... le début des médicaments. Dans quelques jours, je commence le premier... Duphaston : un nom plutôt doux...

 

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